Le bonheur après 45 ans ça existe ?

 

 

la provincialeDeux prises de position intéressantes relayées par le mag du site Balsamik

Florence Servan-Schreiber et Jean-Claude Kaufmann – 18/12/13 –Interview de Florence Servan-Schreiber“À partir de 45 ans les femmes sont confrontées à de nombreux changements, tant sur le plan physiologique que sur le plan relationnel. Ces modifications de conditions de vie nous poussent à réagir et nous incitent à faire des choix. Cet âge correspond également au début de la seconde partie de la vie qui favorise le phénomène « d’individuation » : on ne se définit plus à partir de ce que l’on attend de nous, mais de ce dont on a véritablement envie.
Cette prise de conscience et les bouleversements font resurgir des forces de vie négligées ou volontairement ignorées jusque là. On pourrait les comparer aux pousses d’une plante que l’on aurait coupées au fur et à mesure, mais qui continuent de vivre et finissent par ressurgir : des forces vitales enfouies en se conformant au cours de la vie, mais qui finissent par ressortir lorsque le temps commence à compter.
En cela on peut y faire le parallèle avec l’adolescence. Un adolescent découvre qu’il peut faire entendre sa propre voix et faire des choix. Néanmoins, il ne s’agit pas de reproduire le mode de vie des adolescents, mais d’ajouter plus de vérité, d’authenticité et d’apprentissage dans sa vie. En observant la « courbe du bonheur » des français (« Le bonheur attend-il le nombre des années ? » – France, portrait social INSEE – Edition 2008), on s’aperçoit que le bonheur et le bien-être diminuent à partir de 20 ans jusqu’à être au plus bas vers 45-50 ans. Paradoxalement, alors qu’à partir de 50 ans les facultés commencent à diminuer (ce que chacun redoute), on devient de plus en plus heureux. Entre 50 et 70 ans, on assiste à 2 décennies bénies. Dans cette période de la vie d’une femme, la séduction conserve une place importante : ne pas forcément plaire aux autres (comme une adolescente), mais SE plaire ou quand aimer être soi prend tout son sens.
Ce virage est primordial et BALSAMIK l’a parfaitement compris, en mettant en avant l’aspect aspirationnel de la mode : ne pas « compenser » les changements, mais permettre aux femmes de suivre pleinement leurs envies de mode et de séduction en les aidant à gommer les marques du temps.”

Interview de Jean-Claude Kaufmann

“Avoir 50 ans aujourd’hui ne correspond pas au même âge il y a 50 ans, lui même totalement différent d’il y a 100 ans. En effet des changements physiologiques importants permettent aujourd’hui de repousser la durée de vie et de préserver la jeunesse. De plus vers 50 ans les différentes « charges » de la vie (travail, famille) s’allègent. Du temps libre (ré)apparaît et se manifeste comme une seconde jeunesse. Car la jeunesse se caractérise par une vie devant soi dont le chemin n’est pas encore tracé ainsi qu’une certaine légèreté.
On assiste alors, pour la première fois dans l’Histoire, à l’émergence d’une sensation de « parenthèse enchantée » chez les femmes de 50 ans. Une plénitude qui se traduit par une folle envie d’en profiter et de marquer le coup. Le seul point noir au tableau (le couple) se révèle être un atout : la nécessité de séduire (en cas de célibat ou pour réveiller un couple un peu ronronnant). La séduction est un élément très important, tout comme le besoin de se sentir bien dans leur peau.Les résultats de l’étude le démontrent en soulignant le cumul d’un effet d’âge et d’un effet de génération. L’effet d’âge se traduit par cette « parenthèse enchantée » constatée chez les femmes de 50 ans. Elles représentent par ailleurs la génération de celles qui ont eu 20 ans dans les années 70 : une génération « rebelle » qui a voulu casser les cadres et innover à chaque étape de leur vie. Ce refus de suivre le chemin de la génération précédente se traduit, entre autres, par le sentiment d’être plus jeune dans leur tête.
Autre point important, le rapport à la mode. Aujourd’hui l’image de la mode se réfère constamment à l’hyperminceur de la jeunesse, voire à un corps d’adolescente. Les femmes ne s’y retrouvent plus et une certaine distance s’installe entre elles et la tyrannie de ce code unique. On assiste progressivement à l’émergence de « contre-modes » (des femmes aux formes généreuses en Amérique latine, à la manière de J-Lo et Beyonce, ou la mode Kawaï au Japon…). Les quinquas sont aujourd’hui en attente d’une tendance qui accepte le corps tel qu’il est. Et peut-être plus encore, car avec leur créativité et leur énergie, elles pourraient bien impulser une contre-mode qui leur soit propre.”

Source Balsamik mag
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6 commentaires

  1. J’aime beaucoup la conclusion de cet article! Le côté contre-mode est déjà en route.!
    Chantou

    PS: j’adore votre blog, notamment le slogan “heureuse cinquantaine”. Cela correspond complètement à mon état d’esprit (de mon côté, j’adopte la ménopausitude…)

  2. Ma fille va avoir 6 ans en mars et moi 50 en juin, j’ai un peu de mal à me reconnaître dans ce qui est dit !
    Tous les cas sont particuliers, reste surtout à ne pas se laisser enfermer dans une image qui n’est pas la sienne.

  3. Génial cet article, effectivement on a souvent tendance à penser qu’après 50 ans les femmes sont à mettre au rencard ! on vit dans la société du jeunisme à tout prix, c’est une bonne prise de conscience et une aide psychologique pour toutes les femmes ! merci

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