Gemma BOVERY

Gemma bovarySynopsis :

En reprenant la boulangerie paternelle il y a sept ans, Martin, un ex bobo parisien, pensait trouver la paix. Installé dans un petit village de Normandie, ce grand amoureux de la littérature coule des jours heureux avec sa famille. Son existence paisible est perturbée par l’arrivée de nouveaux voisins, des Anglais, Gemma et Charles Bovery. Bovery ? Comme les personnages de Madame Bovary, le roman écrit par l’écrivain du pays, Gustave Flaubert. Martin se pince pour y croire d’autant que le couple se comporte comme dans le livre. Le boulanger n’est pas insensible au charme de la jolie britannique qui se prend de passion pour la boulangerie…

J’ai lu et adoré Madame Bovary. Je suis un peu plus perplexe concernant le film.

Certes  Fabrice Luchini dans le rôle de Martin, un parisien reclus en province pour trouver une paix relative, est exceptionnel. Mais justement que serait ce film sans Luchini ?

Un couple d’anglais s’installe en Normandie en face de la maison de Martin.

A leur arrivée, Martin croit rêver en voyant s’incarner sous ses yeux ébahis l’héroïne de ses rêves. Lui s’appelle Bovery et elle Gemma ! Une Gemma magnifique, sensuelle et touchante incarnée par la sublime actrice  Gemma Arterton.

A partir de là il se prend pour Flaubert, il va s’employer à à ressusciter Flaubert et à transposer Madame Bovary dans la réalité d’aujoud’hui  et va lui imaginer le même destin.

Tous les personnages sont bons dans ce film, mais je l’ai trouvé très lent. Il est vrai que le livre de Flaubert nous plonge dans des descriptions de paysage et des descriptions du vague à l’âme d’Emma infinies, mais ce que l’on aime dans un livre peut t il se retrouver dans une fiction cinématographique ?

 

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Les dialogues sont fouillés, Fabrice Luchini excelle dans ce rôle de meneur de jeu victime de fantasmes qu’il aura lui même suscités. « Au moment où je l’ai vu 10 ans de repos sexuel ses sont évanouis « .

Elsa Zylberstein – qui campe une française mariée à un anglais, snob et inconsequente- Niels Schneider, jeune éphèbe gâté aussi veule que son double Rodolphe dans le roman , gravitent autour des deux acteurs principaux et tirent leur épingle du jeu.
Anne Fontaine a réalisé un film agréable, aidée par de magnifiques paysages. Même si le film ne m’a pas fait une forte impression je vous conseille de le voir ne serait ce que pour la prestation de Fabrice Luchini, son jeu d’acteur est toujours aussi époustouflant de sa façon de s’exprimer en un anglais approximatif à ses expressions d’homme amoureux transis, et à ses formules creuses qu’il énonce avec une gravité pontifiante comme à son habitude.

Un bon divertissement pour une fin de semaine et ce film aura au moins le mérite de nous donner envie de lire ou de relire « Madame Bovary » et de retrouver le plaisir de redécouvrir Flaubert.

 


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3 commentaires

  1. excellent Luchini et magnifique Gemma. Le film m’a semblé trop facile de ressemblance avec la vraie Bovary et trop monotone mais il ne pouvait être que pour Luchini.

  2. C’est un film qui nous laisse le moral au plus bas: trop belle, trop jeune comme le mentionne jeunevieillispas… alors sans êtrefrustrée et jalouse, pourquoi se faire du mal, pourquoi se faire peur? – Nos hommes ont déjà tant de tentations dans la rue, pas la peine d’en rajouter: Ne tirez plus sur l’ambulance!

  3. j’ai bien aimé aussi, sans être totalement transportée. Peut-être un peu de mal à m’identifier à l’héroïne tellement belle, tellement…jeune.

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